Château d'Ancy le Franc --- Château de Tanlay

LE CHÂTEAU D’ANCY LE FRANC

L’HISTOIRE DES PROPRIETAIRES DU CHATEAU --- VISITE DU CHÂTEAU

Classé parmi les plus beaux monuments de France, le château d’Ancy Le Franc est un chef-d’œuvre de la Renaissance. Ancy Le Franc est l’œuvre des Clermont, vieille et noble famille de France, originaire du Dauphiné.

Héritier des terres d’Ancy Le Franc au décès de sa mère, comtesse de Tonnerre Anne de Husson, Antoine III de Clermont décida d’entreprendre la construction du château, en 1544. A la cour de François Ier, Ancy Le Franc est né de la rencontre, de ce grand seigneur lieutenant général du Dauphin, Grand Maître des Eaux et Forêts avec l’architecte bolonais Sébastiano SERLIO. Le château fut terminé en 1550. Epoux de Françoise de Poitiers, la sœur de Diane, il souhaite recevoir le roi Henry II dans sa nouvelle demeure. Dans le cabinet du roi, on retrouve un portrait d’Antoine III de Clermont ainsi qu’une horloge représentant le roi soleil.

A sa mort en 1578, comme ses deux fils furent tués au service du roi, son petit-fils Charles-Henri hérite d’Ancy en même temps que du comté de Tonnerre. Il devient baron d’Ancy Le Franc et comte de Tonnerre. Il épousa Catherine d’Escoubeau de Sourdis, il moura dans son château en 1640 et fut inhumé à Tonnerre dans la chapelle des Fontenilles. Henry IV vint plusieurs fois à Ancy Le Franc, notamment en 1591, pour y contrer un assaut des Ligueurs. Le 30 avril 1631, Louis XIII y fut un passage.

En 1640, François, fils de Charles-Henri, devient le propriétaire d’Ancy Le Franc. Il fut un valeureux officier qui participa à de nombreuses campagnes où il fut blessé. Il mena la vie d’un seigneur fastueux et libéral. En 1674, il reçoit, à Ancy Le Franc, le roi Louis XIV.

En 1679, son fils Jacques lui succéda. Il moura en 1682 en laissant derrière lui baronnie et comté à ce malheureux François-Joseph qui, harcelé par ses créanciers, dû se défaire de ce bel héritage et l’abandonner aux mains du puissant ministre de Louis XIV.

En 1683, Louvois obtient le château d’Ancy Le Franc. Il avait épousé une des plus riches héritières du royaume, Anne de Souvré qui dès sa naissance perdit son père, le maréchal Gilles de Souvré et se retrouva en possession de biens immenses, comme la seigneurie de Pacy, voisine d’Ancy le Franc. Ce fut pour lui une raison de plus de rendre maître du fief des Clermont et du magnifique palais qu’il comportait.

En 1691, il moura et c’est sa femme qui fut durant de longues années encore la dame d’Ancy Le Franc et comtesse de Tonnerre. Cette grande dame bonne et bienfaisante moura en 1715, en laissant d’immenses regrets dans la population.

En 1715, son fils Michel-François Le Tellier hérita du château. Mais à sa mort, en 1721, son petit-fils François-Michel-César, marquis de Courtanvaux, qui l’obtient. Après avoir servi aux armées, il s’adonna aux sciences et excella en certaines disciplines au point d’être admis au nombre des Académiciens.

En 1781, Louis-Camille-Sophie, l’arrière-petit-fils de Louvois et d’Anne de Souvré, fut comte de Tonnerre et baron d’Ancy le Franc. En 1785, son fils Auguste-Sophie-Camille-César fut le dernier marquis de Louvois. Il traversa sans trop de difficulté l’orage de la Révolution. Entraîné par sa mère Victoire de Bombelles en immigration, il en revint assez tôt pour conserver ses biens. Il n’eut pas d’enfant avec sa femme Philippine Grimaldi de Monaco. Il se résolut à adopter un de ses cousins, afin de ne pas voir s’éteindre le nom glorieux de Louvois et de ne pas pouvoir transmettre sa fortune à l’un de sa famille. Le comte Adolphe de la Salle fut l’héritier, mais la fortune, que Auguste-Sophie-Camille-César a laissé à sa mort, était fort diminuée. L’héritier fut obliger de liquider les propriétés qu’il venait de recevoir.

En 1844, le château retrouva un acquéreur du nom de Clermont plus précisément Gaspard-louis-Aimé de Clermont Tonnerre, descendant d’Antoine III de Clermont. Il fut ministre de la Marine, puis de la Guerre, sous Charles X, dont la famille le conserva jusqu’en 1981.

Après avoir appartenu aux princes de Mérode puis à divers propriétaires, le château est depuis 4 ans à la propriété de la société Paris Investir SAS dont l’esprit est d’en assurer la complète restauration.

Dans la cour intérieure, sur des plaques de marbre noir, on peut voir la devise des Clermont : « Omnes, ego non ». Sibault II de Clermont a eu le privilège de prendre pour armes les clefs de saint Pierre avec la devise suivante : « Si tous t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai pas » parole de l’apôtre Pierre au Christ. Il a obtenu ces privilèges, car il a aidé le Pape Callixte II à chasser du trône pontifical l’anti-pape Bourdin (en 1119).

Lorsqu’on se trouve dans le vestibule, on remarque qu’il sépare la chapelle des pièces aménagées pour Henry III. Cette chapelle n’est d’ailleurs pas orientée à l’Est mais par rapport à l’appartement royal afin qu’elle soit en face de celui-ci.

Les différents propriétaires ont laissé leurs traces dans ce château. Par exemple, dans la salle des gardes(ou salle d’honneur), on observe dans l’embrasement des fenêtres des arbres représentant la généalogie de la famille de Clermont-Tonnerre. On retrouve dans la même salle un portrait d’Henry III au-dessus de la cheminée entre les lys et les clés de St Pierre, ainsi qu’au sol un aigle qui est l’emblème de la Pologne et sur les murs des lettres superposées : le A pour Antoine et le C pour Clermont.

Tous ces symboles racontent l’histoire du château et de ses propriétaires. Par exemple dans la salle du roi, pièce crée pour Henry III, on voit en dehors du sol en loupe d’orme qui rappelle le plafond à caissons, les initiales avec le L pour Louvois, le S pour Anne de Souvré et le T pour une personne que l’on ne connaît pas. Ici encore les propriétaires ont laissé leurs traces dans cette pièce.

Autre exemple, dans le cabinet du roi : sur la cheminée se trouve une horloge avec un soleil, soleil qui rappelle la victoire passée de Henry IV. Un portrait d’Antoine III de Clermont décore aussi cette pièce, et on retrouve le C des Clermont-Tonnerre et les clés de St Pierre. La bibliothèque a été faite sur mesure au XIXe siècles pour y recevoir une collection de 3300 volumes datant du XVIIe et XVIIIe siècles. Elle est surnommée « la pièce verte » et elle comporte de nombreux symboles relatifs à Diane de Poitiers, maîtresse d’Henry II, comme les arcs entrelacés, les flèches entrelacées et les carquois, symboles issus de mythologies grecques et romaines.

La chambre de Judith a été réalisée pour Henry III. Les peintures représentent en réalité Diane de Poitiers qui coupe la tête de François Ier, mais ces deux personnages sont tous deux remplacés par deux autres(par exemple Judith remplace Diane de Poitiers). Ces peintures, faites avec humour peuvent alors être justifiées par le fait qu’à l’époque, les hommes avaient une hantise : celle de prendre des décisions sous l’influence.
D’autre part, on retrouve ici les armes : la cape pontificale et les clés de St Pierre.

Dans la galerie de Médée, on retrouve encore les traces des propriétaires : aigle de Pologne, portrait de Françoise de Poitiers et généalogie des Clermont à l’embrasement des fenêtres.

Enfin, dans la galerie de Pharsale(qui porte son nom de la bataille de Pharsale qui a opposé Jules César à Pompéi en 48 avant J-C), on retrouve des bustes d’Empereurs romains tels que Néron et un portrait de Louis XIII venu deux fois au château, qui rappelle la gloire de la famille.

Le château d’Ancy Le Franc est l’une des constructions les plus représentatives de l’époque de la Renaissance. Ce château fait songer à la fois à un palais fastueux d’un grand seigneur, homme de cour, et à la résidence fortement construite.
Depuis Antoine III de Clermont jusqu’à la société Paris Investir SAS, le château a vu passé de très grands personnages de l’Histoire de France dans ses propres murs. On retrouve les traces des différents propriétaires dans l’ensemble du château.

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GROUPE 1
Coraline, Jacky, Amélie, Aurélie 1°S2

 

Histoire du château d'Ancy le Franc

Le château d’Ancy-le-Franc fut fondé au XVIe siècle, sur une période assez courte, puisque celui-ci vit sa construction s’édifier en seulement 6ans, de 1544 à1550. L’architecte de cette œuvre es un italien nommé Sebastiano Serlio. Ce dernier avait prévu les plans d’un palais mais il dut s’adapter, tout de même aux conditions climatiques de la Bourgogne. Par exemple, les toits qui devaient être plats, furent inclinés, afin d’éviter l’entassement de neige, et les cheminées surélevées. De la même manière, les murs sont constitués de pierres de Bourgogne, de part leur qualité à résister aux intempéries et de leur éclat, qui assurait la pérennité de l’édifice.

Le château d’Ancy-le-Franc est l’une des constructions les plus représentative de cette magnifique époque que constitue la Renaissance italienne. En effet, les toits en ardoise et la symétrie du bâtiment étaient typique de cette époque. On peut également observer les petites fenêtres qui donnaient une certaine majesté à la cour, ainsi que des pilastres à cannelure et des chapiteaux corinthiens.

La culture italienne domine également dans ses peintures murales, ses fresques et ses voûtes. Peintures attribuées à des artistes régionaux mais aussi au Primatice et à ses élèves. Celles-ci représentent, le plus souvent, des scènes mythologiques et des décors Pompéiens. De même, les galeries entourant la cour intérieure et le marbre gris noir appartiennent au genre italien. Pénétrons à présent à l’intérieur de ce somptueux château. Le vestibule a été aménagé à la fin du XVIe siècle, son pavement est composé de marbre et de calcaire, comme la plupart des sols du château. Passons à la chapelle, celle-ci a été aménagée, tout comme le vestibule, fin XVIe. Son décor, réalisé par André Meynassier, un artiste bourguignon, représente l’histoire célèbre des pères du désert. Elle est certainement l’une des plus belles chapelles privées de l’époque. L’Ancienne antichambre, constituait autrefois la chambre du roi mais en 1824, cette pièce fut transformée en salon par le marquis de Louvois.

la chambre du roi, elle a vu son pavement de marbre et de calcaire se transformer en 1824 par superbe parquet qui rappelle le plafond à caisson. Ensuite, le cabinet du roi on y trouve une cheminée décorée par un immense portrait du constructeur, Antoine III de Clermont. Sur les murs de cette pièce, on y voit peint les clefs de St Pierre, que l’on retrouve maintes fois dans le château, ainsi que des dauphins pour la raison que l’on attendait l’arrivée du fils du roi.

La galerie des sacrifices doit son nom aux peintures murales en camaïeu gris qui nous présentent des scènes empruntées aux religions Antiques (sacrifice d’animaux,…), réalisées au XVIe et restaurées au XVIIe. Cette salle nous présente également deux superbes meubles italiens d’époque Renaissance, enrichis d’une marqueterie en cœur de poirier, et à l’intérieur desquels nous pouvons admirer, exécutés en un bois d’un rose de cornaline, en ivoire, en ébène et en verre, un magnifique trompe-l’œil.

Entrons, maintenant, dans le cabinet du Pasteur fidèle (Pastor fido ). On y observe un décor qui illustre un poème idyllique d’un héros et d’une héroïne qui traversent des épreuves pour prouver leur amour. Cette peinture murale a été réalisée début XVIIe par un peintre français, Philippe Quentin. La galerie de Médée, quand à elle, n’existait pas. Elle fut aménagée au milieu du XIXe sous Napoléon. La fresque gréco-romaine qui s’y trouve représente l’histoire de Médée.

La chambre des arts fut décorée par le Primatice lui-même et non par ses élèves, en 1554. Dans cette pièce on trouve une série de huit médaillons dont sept représentent les sept arts libéraux : logique, rhétorique, musique, géométrie, arithmétique, grammaire et astronomie, le huitième est consacré aux muses. De même, on observe dans de petits médaillons du plafond à caisson, les signes du zodiaque.

Pour finir, la galerie de Pharsale, où y est exposée une étonnante peinture murale du XVIe de 32 mètres de longueur, peinte par Nicollo dell’Abbate, élève du Primatice. Elle set entièrement peinte d’un camaïeu ocre et représente la fameuse bataille de Pharsale qui opposa en 48 avant J-C les troupes de Pompé à celle de César.

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